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Avis de consultation pour l’évaluation de deux projets sur financement de l’Union Européenne dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha

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Country: Central African Republic
Organization: World Wide Fund For Nature
Closing date: 25 Mar 2022

Description de l'emploi pour la consultance

Aperçu des projets

1.1 Contexte des APDS

La République Centrafricaine La République centrafricaine figure parmi les pays les plus pauvres et les moins développés au monde. Selon l’Indice de Développement Humain, elle occupe la 185ième place sur 187 pays listés. Les structures et capacités publiques et citoyens y sont faibles, voire inexistantes. La situation s’est fortement aggravée par le coup d’état en 2013 et la crise qui s’en est suivie. En outre, la période 2020-2021 s'est révélée extrêmement difficile avec l'émergence de Covid-19 et la résurgence de la violence post-électorale de décembre 2020, qui a culminé avec un coup d'État manqué sur la capitale Bangui au début de 2021. L’accès aux soins de santé (priorité de toute société, avec la sécurité alimentaire), a toujours été précaire, tout comme l’accès à l’éducation et l’enseignement (condition indispensable pour tout développement durable). A la différence des autres régions du pays qui connaissent un regain marqué d’instabilité et d’insécurité, les crises sécuritaires des années 2013-2014 et 2020-2021 se sont estompées dans la zone Sud-ouest du pays où les APDS sont situés. Mais comme partout ailleurs dans le pays, elles y ont induit une situation très précaire en matière de gouvernance.**

Les Aires Protégées de Dzanga Sangha (APDS) Après l’adoption des lois de classement du Parc National de Dzanga-Ndoki et de la mise en place de la Réserve Spéciale de Dzanga-Sangha en 1990, le complexe des APDS (voir carte Annexe 1 ) a bénéficié d’un appui continu de la part du WWF. En décembre 2000, le Parc National de Dzanga-Ndoki a été intégré dans le complexe transfrontalier de la Tri Nationale de la Sangha (TNS), simultanément avec les parcs frontaliers de Lobeke (au Cameroun) et de Nouabele Ndoki (en République du Congo). Une fondation internationale a par la suite été créée, en 2007 (FTNS), afin de contribuer au financement à long terme des activités. Le complexe transfrontalier a par ailleurs été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012. A l’heure actuelle, l’approche intégrée de la conservation de la nature à Dzanga-Sangha vise à protéger ses ressources naturelles tout en améliorant les moyens de subsistance des populations locales et autochtones vivant dans l’aire protégée. Afin d’atteindre cet objectif, cinq domaines stratégiques ont été définis dans lesquels des mesures sont mises en œuvre: tourisme durable, lutte contre le braconnage, gestion participative, développement durable et éducation; et foresterie durable. **

Environnement naturel des APDS Située dans la partie nord des forêts denses humides du Bassin du Congo, la région de forêts tropicales couverte par le complexe des APDS se caractérise particulièrement par la présence de vastes clairières riches en minéraux (communément appelées salines, ou bais), autour desquelles se sont épanouies de très importantes populations d’espèces emblématiques de la grande faune forestière africaine. La région fait partie des sites qui abritent de loin la population la plus importante d’éléphants de forêts subsistant en Afrique centrale. Cela dit, c’est bien à Dzanga Bai que se trouve la plus grande concentration d’éléphants de forêts observable dans leur environnement naturel. **

Contexte socio-économique et tensions socio-écologiques L’importance des ressources fauniques et le relatif isolement des forêts du Sud-ouest de la RCA expliquent en partie pourquoi la région a constitué un pôle de peuplement majeur pour les communautés ayant principalement articulé leurs modes de vie sur la symbiose avec les ressources naturelles forestières, comme les peuples autochtones de la communauté Ba’Aka. C’est surtout le déploiement de l’exploitation forestière industrielle, à partir du milieu des années ’70, et le développement continu de l’exploitation informelle du diamant dans la région, qui ont ensuite entraîné l’arrivée d’une population migrante et font émerger une pression économique importante sur les ressources naturelles. La stabilité relative de ces dernières années et les opportunités d'emploi perçues dans le cadre du projet APDS pourraient également expliquer l'afflux continu observé. Une étude démographique et socio-économique réalisée en 2021 a mis en évidence qu'environ 20 000 personnes habitent les APDS (dont environ 30 % font partie du groupe ethnique Ba'aka), ce qui représente une forte augmentation par rapport aux recensements précédents (environ 8 000 personnes en 2012). La région est également caractérisée par un faible niveau de scolarisation. En 2015, que deux tiers des écoles de la préfecture serait fonctionnel, et le taux d'analphabétisme dans les communautés autochtone est estimé à 80-90 %. Seule une minorité de chefs de ménage (environ 20 %) aurait fréquenté l'école secondaire, et un tiers des ménages ont récemment déclaré qu'au moins un de leurs enfants en âge d'être scolarisés ne va pas à l'école.

Le mode de vie rural local est illustré par une forte dépendance à l'égard de l'agriculture et de la cueillette (première et deuxième sources de revenus primaires les plus courantes). La population habitant la périphérie des APDS montre également une dépendance accrue à l'égard de l'exploitation minière et de la chasse comme stratégies de subsistance, ce qui peut être lié à la distance par rapport au siège du Parc et à la proximité des concessions minières et forestières. La dégradation historique de la situation sécuritaire et de l’état de droit, ainsi que l’augmentation des cas de braconnage et des risques de grand braconnage (susceptibles d’être ensuite connectées aux trafics internationaux) que cette dégradation induit, a des conséquences majeures pour les populations autochtones dans la zone des APDS. D’une part, la dégradation des écosystèmes forestiers a un impact direct sur tous ceux qui en dépendent directement. D’une autre part, la professionnalisation des écogardes du gouvernement est reconnue comme un besoin croissant qui doit être accompagné (et l’est) de mécanismes de sauvegardes suffisants pour toute communauté touchée par les activités de conservation.**

La sauvegarde des droits et la promotion des préférences socio culturelles des importantes populations autochtones de Dzanga-Sangha constituent un enjeu délicat depuis la mise en place des APDS, à la base liée à la restriction des droits d'accès qu'implique l'installation des deux secteurs de parc national. Une des autres réelles problématiques identifiée de la communauté Ba’Aka est le faible niveau d’éducation et scolarisation qui empêche les jeunes BaAka de s’opposer à l’exploitation, la dépendance et la marginalisation. En réponse, le WWF s’investit résolument dans la défense et la promotion des droits des populations autochtones dans le cadre de ses activités et des partenariats avec des acteurs importants de la société civile comme Ndima Kali (association des jeunes autochtones qui agit sur le theme de patrimoine culturel et naturel), le Centre de Droit de L’Homme (promotion des droits au sein des communauteés des peuples autochtones) et l’Union Communautaire des Ba’Aka (système formel de représentation des communautés Ba'Aka dans la commune de Yobé-Sangha). Les APDS travaillent également à l'amélioration des moyens de subsistance par l'accès à l'éducation et aux soins de santé.

Faisant en partie écho à ces critiques, les instances internationales historiquement les plus impliquées dans l’appui technique et financier à la gestion durable des APDS (Union européenne, WWF Allemagne, et fondation TNS) ont toutes souligné l’urgence d’adopter et de faire un recours systématique à des politiques de sauvegarde spécifiques pour protéger et promouvoir les droits et les intérêts des peuples autochtones. Très récemment, une évaluation de l'impact environnemental et social indépendante a été réalisée afin d’établir un cadre de gestion environnementale et sociale des APDS (et les autres paysage WWF dans le bassin du Congo).

Evaluation de deux projets en cours dans les Aire Protégées de Dzanga Sangha (APDS) sous fonds de l’Union Européenne:

  • Gestion intégrée du développement socio-économique local, de la valorisation des ressources fauniques et des enjeux de sécurité dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha (398-418, début Décembre 2018, 43 mois)
  • Programme d’Accompagnement des Peuples Autochtones dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha (414-911, Début Avril 2020, 36 mois)

Information sur les projets

Noms des projets

a) Gestion intégrée du développement socio-économique local, de la valorisation des ressources fauniques et des enjeux de sécurité dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha

b) Programme d’Accompagnement des Peuples Autochtones dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha

Lieu des projets

Dzanga Sangha Protected Area (DSPA)

Références des projets

a) Contrat de subvention DCI-ENV/2018/398-418

b) Contrat de subvention FED/2020/414-911

Exécutants des projets

a) WWF International, WWF RCA

b) WWF Allemagne, WWF RCA

Durée des projets

a) 43 mois ( Decembre 2018 – juin 2022)

b) 36 mois (Avril 2020 – Mars 2023 )

Périodes à évaluer

a) Evaluation finale: période quasi-complète depuis lancement projet

b) Evaluation à mi-parcours : période complète depuis lancement projet

Sites potentiels à visiter

Dzanga Sangha Protected Area, Bayanga, préfecture Sangha-Mbaere, République Centrafricaine

Pour plus d'information sur les deux projets à evaluer veuillez contacter les adresses mails suivants pour vous envoyer les documents complets : sdebethune@wwfcar.org et cmbengono@wwfcar.org

How to apply:

Comment postuler

Tous les candidats / équipes intéressés par la réalisation de cette évaluation en tant que consultant doivent soumettre, au plus tard le 25/03/2022, une proposition technique détaillée et succincte comprenant :

  • Un curriculum vitae détaillant son expérience dans l'évaluation de projets, la conservation inclusive et la mise en œuvre de projets de conservation menés par des ONG en Afrique ;

  • Le plan d'évaluation proposé (description de l'approche et methodologie, suggestions de questions d'entretien, calendrier et temps alloué, etc.) et des commentaires sur les termes de référence ;

  • Une proposition de date pour la visite du site en RCA.

  • La durée de validité de la proposition.

  • Une proposition de budget détaillé qui prend en compte les conditions financières spécifiées dans les présents Termes de référence et précise les honoraires (taux journalier) ainsi que tout autre coût.

La date de fin estimée de l'étude (soumission du rapport final) sera le 15 juin 2022.

La proposition et tous les documents justificatifs doivent être envoyés sous forme électronique à l'adresse suivante : email : recruitment@wwfcar.org avec la référence "**APDS UE Evaluation**".

Les propositions techniques et financières doivent être soumises sous forme de fichiers séparés.


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